Histoire du Musée McCord Stewart - Musée McCord Stewart
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À propos du musée

© Laura Dumitriu

Histoire du Musée McCord Stewart

Ancré au cœur de la métropole depuis plus de 100 ans, le Musée McCord Stewart met en lumière la vie à Montréal, d’hier à aujourd’hui. Il témoigne des histoires, de la vitalité, de la créativité et de la diversité des communautés qui la composent. Engagé dans une démarche de décolonisation et de développement durable, il conçoit des expositions et des activités éducatives, culturelles et citoyennes qui portent un regard critique et inclusif sur l’histoire sociale et les enjeux contemporains.

Gardien d’un remarquable patrimoine, le Musée possède diverses collections – Archives, Art documentaire, Costume, mode et textiles, Cultures autochtones, Culture matérielle et Photographie – riches de 2,5 millions d’images, d’objets, de documents et d’œuvres d’art qui le positionnent comme l’un des musées de référence en Amérique du Nord.

Projet d’un nouveau musée pour Montréal au cœur du centre-ville

Le 30 avril 2019, le Musée McCord Stewart annonce que son projet de nouveau musée se réalisera en plein cœur du centre-ville de Montréal. Il sera érigé sur l’emplacement actuel du Musée McCord, en plus d’y intégrer la rue Victoria qui jouxte le Musée à l’ouest et le terrain de l’ancien restaurant Le Caveau sur l’avenue du Président-Kennedy. En occupant l’ensemble de ces terrains, le musée pourra répondre à ses besoins d’espaces additionnels et construire un établissement muséal qui marquera le paysage urbain et culturel de Montréal. Le choix du site s’est fait en étroite collaboration avec la Ville de Montréal, qui cède les droits d’utilisation de la rue Victoria pour la construction du nouveau musée, et après la réalisation d’une étude de faisabilité.

Ce projet d’envergure viendra doter Montréal d’une institution de calibre international qui sera un legs pour les Montréalais. Il bénéficie d’un soutien d’une ampleur historique : une promesse de don de 15 millions de dollars de la Fondation Emmanuelle Gattuso. Il s’agit en effet du don monétaire privé le plus important fait à une institution muséale québécoise depuis plus de trente ans. La date de réalisation des travaux, tributaire du financement du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec, n’est pas déterminée à ce jour.

Démarche d’autochtonisation et de décolonisation

Depuis plusieurs années, l’institution est engagée dans une démarche d’autochtonisation visant à accroître la pertinence et l’accessibilité de la collection Cultures autochtones et à veiller à ce que son rayonnement reflète les préoccupations et les perspectives contemporaines des Autochtones.

Quelques faits saillants :

  • Depuis le 17 juin 2019, les règlements généraux du Musée stipulent qu’au minimum, deux postes élus au conseil d’administration sont réservés pour des administrateurs s’identifiant comme appartenant à une culture autochtone (incluant les Inuits, les Métis et les Premières Nations).
  • En février 2020, le Musée engage l’historien huron-wendat Jonathan Lainey à titre de conservateur, Cultures autochtones.
  • Le Musée McCord est l’une des huit institutions culturelles montréalaises identifiées par le Conseil des arts de Montréal pour rendre ses ressources, expertises et réseaux accessibles au bénéfice de la communauté artistique montréalaise. La sensibilisation aux réalités et enjeux autochtones ainsi que le renforcement des liens avec les créateurs autochtones seront au centre de deux projets réalisés par le Musée dans le cadre de cette entente.
  • En décembre 2020, Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec-Labrador (APNQL) devient membre du conseil d’administration du Musée McCord-Stewart. Il est nommé président du conseil en juin 2021.
  • La même année, le Musée met en place un comité consultatif autochtone permanent, dont le but principal est de poser un regard transversal éclairé sur les initiatives d’autochtonisation du Musée. Il réunit huit membres, dont Heather Igloliorte, chercheuse inuite, conservatrice indépendante et historienne de l’art du Nunatsiavut, professeure agrégée d’histoire de l’art autochtone à l’Université Concordia ; Philippe Meilleur, d’origine mohawk, directeur général de Montréal Autochtone ; Nadia Myre, d’origine algonquine, artiste pluridisciplinaire et cofondatrice du Centre d’art daphne ; Melissa Mollen Dupuis, cinéaste innue et militante pour les droits des Autochtones ; et Karine Awashish, d’origine atikamekw, cofondatrice de la Coop Nitaskinan et coordonnatrice de la Table régionale en économie sociale des Premières Nations.
  • Dans le cadre des préparatifs en vue des célébrations du 100eanniversaire du Musée et de son nouveau plan stratégique quinquennal, des consultations sont organisées pour rencontrer des représentants de diverses communautés autochtones et marginalisées afin qu’elles soient incluses dans la réflexion sur le processus de décolonisation du Musée.
  • Le Musée entreprend une réflexion sur la décolonisation de ses pratiques muséales et s’engage dans ce processus.

Histoire du Musée McCord

Fondation

Le Musée McCord est né de la vision d’un collectionneur passionné, David Ross McCord, qui souhaitait mettre en valeur l’histoire et les cultures de son pays et faire ainsi œuvre de rassembleur.

Inauguré le 13 octobre 1921, le Musée McCord célébrait son centième anniversaire en 2022. Découvrez le parcours unique de cette institution muséale qui célèbre la vie à Montréal, d’hier et d’aujourd’hui.

David Ross McCord

David Ross McCord est né à Montréal le 18 mars 1844. Après des études secondaires au High School of Montreal, il obtient une licence en arts du McGill College en 1863, puis une maîtrise en arts et une licence en droit civil. En 1878, il épouse Letitia Caroline Chambers, infirmière-chef au Montreal Civic Smallpox Hospital ; le couple s’installe à Temple Grove, demeure familiale bâtie sur le flanc sud du mont Royal, à l’angle du chemin de la Côte-des-Neiges et de l’avenue Cedar. Ils n’auront pas d’enfants.

À l’importante collection assemblée par la famille McCord depuis son établissement au Canada, David Ross McCord entreprend vers 1878 d’ajouter ses propres acquisitions. Ne ménageant ni son temps ni sa fortune, il cherche à travers le pays les objets les plus beaux et les plus significatifs sur le plan historique. Dès 1903, il se met à la recherche d’un lieu pour conserver sa collection.

David Ross McCord est convaincu de l’importance de l’histoire dans la création d’une identité canadienne. Il souhaite faire de son musée un lieu où préserver et célébrer les mythes et les héros de l’histoire du Canada. Entre 1880 et 1920, McCord accumule environ 15 000 artefacts d’une multitude de sources, dont des cadeaux de sa famille, des acquisitions personnelles et des dons qu’il obtient par l’envoi de lettres contenant des sollicitations élogieuses.

David Ross McCord est mort en 1930 à Guelph, en Ontario.

Création du McCord National Museum

En 1914, alors que la santé de David McCord était chancelante (il souffrait entre autres d’artériosclérose), Temple Grove était envahie par les objets de la collection familiale. Grâce à l’intervention d’amis de la famille, dont l’avocat William D. Lighthall (1857-1954) et le bibliothécaire de McGill, Charles Henry Gould (1855-1919), l’Université McGill accepte le don de la collection de David Ross McCord en 1919 et s’engage à l’exposer. Malgré ses ennuis de santé, David R. McCord assume la conception des expositions inaugurales.

Le 13 octobre 1921, le McCord National Museum ouvre ses portes dans l’édifice que l’Université McGill a mis à sa disposition, nommé « Dilcoosha » (douceur pour l’âme). Cet hôtel particulier de style renaissance égyptienne, construit pour l’homme d’affaires Jesse Joseph (1817-1904), est situé près de l’intersection des rues Sherbrooke et McTavish, où l’on retrouve aujourd’hui la bibliothèque McLennan. L’inauguration se fait en l’absence de David Ross McCord, trop malade pour y assister.

Les années 1920

Bien que David Ross McCord détienne jusqu’à sa mort en 1930 le titre de conservateur du McCord National Museum, il ne participera plus à aucune des activités courantes du musée après 1921. L’espace d’exposition qu’il a méticuleusement conçu ne changera pratiquement pas au cours de la décennie suivante. Dans les années 1920, le Musée ne mettra en place que quelques expositions temporaires. C’est Mary Dudley Muir (1860-1936), la conservatrice adjointe, qui dirige alors le Musée et fait rapport au McCord Museum Committee. En 1928, elle est remplacée par Dorothy Warren (1883-1957), et l’arrivée de cette dernière correspond à une réorientation des activités. On entreprend alors un inventaire minutieux des objets de la collection ainsi que divers projets pour faire connaître les collections au-delà des murs de l’université.

Les années 1930

Au cours de sa deuxième décennie sous les auspices de l’Université McGill, le McCord National Museum accroît ses activités, organisant plus d’expositions temporaires dans le but avoué d’attirer le grand public. En 1932, l’université demande une évaluation détaillée de ses 16 musées et collections, et le rapport rédigé par Cyril Fox (1882-1967), directeur du National Museum of Wales, n’est pas tendre. Bien qu’il souligne la valeur exceptionnelle des collections du Musée McCord, il critique le manque de vision de ses administrateurs, l’absence d’une politique de gestion claire et la condition déplorable des installations. Suivant les recommandations de M. Fox, le Musée adoptera désormais un nouvel objectif : la mise en place d’expositions servant à appuyer l’enseignement de l’histoire dans les écoles.

Malgré tous les efforts consentis envers le Musée, l’Université McGill est aux prises avec des difficultés financières pendant la Grande Dépression. Elle décide donc de mettre en place la « fermeture temporaire » du Musée en juin 1936. Durant les 30 années qui suivront, de nombreuses propositions visant la réouverture du Musée seront rejetées, de sorte que le Musée demeurera fermé jusqu’en 1971.

Des années 1940 aux années 1970

Malgré la fermeture du McCord National Museum, les artefacts ont pu continuer d’être appréciés par le public grâce à de petites expositions présentées par l’Université McGill dans la bibliothèque Redpath ou au musée du même nom. Des pièces de la collection du Musée McCord sont aussi prêtées hors campus pour diverses expositions historiques dans les années 1940.

Au cours de la décennie 1950, le Musée McCord acquiert une certaine visibilité grâce à l’organisation régulière d’expositions en appui à l’enseignement de l’histoire dans les écoles montréalaises. Au milieu des années 50, un duo constitué de Gordon Lowther (1928-1984), archéologue spécialisé dans l’étude des cultures de l’Arctique et conservateur du Musée, et d’Isabel Barclay Dobell (1909-1998), diplômée d’histoire de McGill, donnera un nouvel essor au Musée en se concentrant sur trois activités : préserver les artefacts, favoriser la recherche et enrichir la collection.

L’un des plus importants ajouts à la collection du Musée survient d’ailleurs au cours de cette décennie, lorsque le magazine Maclean’s, la société Empire Universal Films et la Fondation de la famille Maxwell Cummings acquièrent la collection de photographies et de négatifs du studio William Notman & Son de l’Associated Screen News et en fait don à l’Université McGill. La publication subséquente d’une série d’articles portant sur cette collection dans le magazine Maclean’s contribuera à faire connaître cette nouvelle acquisition du Musée McCord partout au Canada.

En 1954, le Musée McCord déménage à la Maison Hodgson, située sur la rue Drummond au coin de l’actuelle avenue du Doctor Penfield. Il s’agit de l’ancienne résidence d’Archibald Arthur Hodgson (1869-1960), homme d’affaires montréalais qui en a fait don à l’Université McGill. Le déplacement des collections à la Maison Hodgson était rendu nécessaire en raison de la démolition imminente de la maison Dilcoosha.

Une salle d’exposition y sera aménagée en 1960 afin de présenter la collection du Musée McCord, mais la maison était trop petite pour la mise en place d’un bon nombre d’expositions. Le besoin d’un nouveau lieu permanent pour abriter les artefacts du Musée revient alors à l’ordre du jour. C’est en 1964 que l’Université McGill sélectionne l’immeuble de l’Association étudiante, situé au 690 de la rue Sherbrooke Ouest, l’adresse actuelle du Musée McCord. Le projet de déménagement prendra du retard à cause de problèmes financiers et bureaucratiques. Il était prévu que l’ouverture concorde avec le début des festivités liées à l’Expo 67, mais les difficultés s’accumulant, le Musée n’ouvrira finalement ses portes que quatre ans plus tard.

Les années 1970 et 1980

En 1971, la réouverture du Musée McCord au 690, rue Sherbrooke Ouest constitue un tournant pour l’établissement. Cependant, le budget accordé au Musée n’est pas adéquat. Voyant venir la menace d’une autre fermeture, l’Université McGill se met à la recherche de partenaires ayant des capacités monétaires suffisantes pour partager la responsabilité financière et publique du Musée. L’université se tourne vers Ottawa en 1975, espérant obtenir un financement fédéral en unissant le Musée McCord au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Une entente est conclue entre les deux établissements cette année-là, mais devant le refus de McGill de céder la propriété des collections au MBAM, l’entente est annulée quatre ans plus tard.

Pendant plus de 60 ans, soit jusqu’à ce que le Musée McCord devienne un musée privé, l’Université McGill en assure la gestion. Des membres éminents de la communauté, parmi lesquels les familles Walter M. Stewart, T.H.P. Molson et J. W. McConnell ont soutenu le Musée avec constance et générosité pendant toutes ces années.

En 1987, grâce à l’appui généreux de la Fondation J. W. McConnell, le Musée McCord devient un musée privé autogéré, doté d’un conseil d’administration indépendant, avec pour objectif de réaliser un important projet d’expansion. Le nouveau statut est officialisé le 18 novembre 1987 par la signature d’une entente de garde entre l’Université McGill et le Musée McCord. En septembre 1992, les travaux sont finalisés et le Musée récupère l’entièreté de ses collections. Le nouveau bâtiment, développé par les firmes d’architectes Jodoin Lamarre Pratte architecte et Lapointe Magne & associés, remporte de nombreux prix d’architecture.

Les années 1990

  • Deux expositions présentées au cours de la décennie attirent de nombreux visiteurs. Il s’agit de Montréal, tout est hockey (1996) et de Marguerite Volant : Passion, histoire et fiction (1996). Ces dernières permettent de faire connaître le Musée à une nouvelle clientèle, plus francophone et plus familiale.
  • Le Musée McCord lance son site Web en 1997. Il devient ainsi l’un des premiers musées du Québec à présenter une banque d’images numérisées sur Internet. En 1999, 15 000 images supplémentaires, tirées des Archives photographiques Notman, sont mises en ligne.
  • La fin de la décennie voit la mise en place au Musée d’un nouveau système de gestion des collections, The Museum System (TMS, version 8). Le Musée McCord devient ainsi le premier établissement muséal canadien à utiliser TMS comme base de données de ses collections.

Les années 2000

Pour marquer son 85e anniversaire, le Musée McCord se donne une nouvelle mission et adopte une nouvelle vision. Tout en continuant d’« être un gardien du patrimoine », le Musée renouvelle son orientation en affirmant l’importance d’être un carrefour de rencontres. Le thème de la rencontre guidera d’ailleurs les activités du Musée et sera décliné de multiples façons.

Quelques faits saillants :

  • Lancement, en 2000, de la première exposition virtuelle : La lanterne magique.
  • Mise en place, en 2001, d’un Programme d’activités culturelles autochtones, élément d’un projet pilote mené en collaboration avec la Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec.
  • Inauguration, en 2002, d’une nouvelle salle d’exposition au troisième étage, avec l’exposition Témoins fragiles.
  • Présentation, en 2006, de Transactions, première exposition extérieure, dans l’avenue McGill College.

Les années 2010 et 2020

Le Musée présente sa nouvelle vision : célébrer la vie à Montréal, d’hier et d’aujourd’hui : son histoire, ses gens, son monde, ses communautés. Il pose un regard actuel et ouvert sur les enjeux de société et sur des questions qui interpellent tous les Montréalais·es.

Quelques faits saillants :

  • En 2011, le Musée demeure à l’avant-garde des projets numériques dans le domaine muséal grâce au lancement de l’application Musée urbain MTL.
  • La même année, la Forêt urbaine reçoit le prix du meilleur design en intégration urbaine du Conseil régional de l’environnement de Montréal et de la Coalition pour la réduction et l’apaisement de la circulation.
  • En 2012, le Musée inaugure l’exposition Familles de Marie-Claude Bouthillier, lançant son programme Artiste en résidence, lequel ouvre la voie à de nouvelles façons de mettre en valeur les collections.
  • En septembre 2019, le Musée lance EncycloModeQC, une nouvelle encyclopédie en ligne consacrée à l’histoire de la mode au Québec du 19esiècle à aujourd’hui. Celle-ci propose un contenu rare et peu accessible, et regroupe plus de 500 fabricants, créateurs, détaillants, organisations et événements du milieu de la mode au Québec. EncycloModeQC est basée sur la première référence encyclopédique publiée sur la mode québécoise, le Dicomode de Gérald Baril (Fides, 2004).
  • La même année, les Archives photographiques Notman du Musée McCord sont inscrites au Registre de la Mémoire du monde du Canada, un honneur dont seulement seize collections canadiennes ont bénéficié jusqu’à ce jour.

Deux musées regroupés : le Musée McCord et le Musée Stewart

En 2013, le Musée McCord et le Musée Stewart concluent un accord de regroupement. Cette entente donne naissance à une nouvelle entité administrative, le Musée McCord Stewart. Des actions sont mises en œuvre pour consolider leur gestion, intégrer leurs collections et partager les expériences de façon à maximiser les synergies. Les deux établissements poursuivent tout de même leurs activités publiques sous leur nom respectif et maintiennent chacun leurs différents programmes.

En 2021, en raison d’un contexte financier extrêmement difficile et de perspectives incertaines, le Musée McCord Stewart annonce la fermeture permanente du Musée Stewart. L’intégration physique des deux musées en un seul lieu, prévue dans le cadre du projet de nouveau Musée annoncé en 2019, est ainsi devancée. La collection du Musée Stewart continue d’être conservée et diffusée dans l’immeuble de la rue Sherbrooke.

Fusion avec le Musée de la Mode

Partageant une mission commune de préservation et de mise en valeur du costume, de la mode et des textiles québécois et canadiens, le Musée de la Mode et le Musée McCord annoncent leur fusion le 23 janvier 2018, suite à la fermeture officielle du Musée de la mode. La collection de ce dernier, riche de plus de 7 000 costumes, accessoires et textiles, vient enrichir celle du Musée McCord, qui en comprend plus de 20 000 de nature similaire.

Le Musée McCord Stewart

En 2022, l’institution a, notamment, conclu les célébrations de son centenaire et achevé l’intégration des collections du Musée Stewart, ce qui a conduit à l’adoption d’une nouvelle identité de marque, soit le Musée McCord Stewart. En parallèle, ses équipes ont amorcé la mise en œuvre d’un plan stratégique 2022-2027 qui l’engage dans la réalisation d’un Musée encore plus au diapason avec les communautés montréalaises.

Histoire du Musée Stewart

Fondation

Fondé par le philanthrope David Macdonald Stewart en 1955, le Musée Stewart était situé dans un cadre historique: le fort de l’île Sainte-Hélène au parc Jean-Drapeau, à Montréal.

Il possèdait une importante collection de près de 27 000 objets témoignant de la présence européenne en Nouvelle France ainsi qu’en Amérique du Nord. L’établissement rendait accessible à tous et à toutes des documents historiques de première importance.

La création du musée: 1955 - 1975

Homme d’affaires et collectionneur passionné par l’histoire du Canada, David Macdonald Stewart fonde, en 1955, le Musée militaire de Montréal. Situé sur l’Île

Sainte-Hélène, le Musée loge à ses débuts au Blockhaus. Par la suite, il s’agrandit et occupe successivement les casernes, la petite poudrière et enfin l’arsenal du dépôt militaire.

En 1963, le Musée lance son programme d’interprétation militaire avec la reconstitution de la Compagnie franche de la Marine.

En 1965, le Olde 78th Fraser Highlanders s’ajoute au programme d’interprétation militaire et afin de mieux refléter l’évolution des thématiques présentées, le Musée adopte, la même année, le nom de Musée militaire et maritime de Montréal.

Saisonnière les premières années, l’institution ouvre ses portes toute l’année à partir de 1975.

Des années 1976 à 1983

Ces années marquent le développement professionnel du personnel, l’instauration d’un programme d’expositions temporaires et l’élaboration de programmes éducatifs adaptés au curriculum scolaire. À cette époque, le Musée se nomme Musée de l’Île Sainte-Hélène.

En 1983, le Musée supervise l’aménagement de la maison du découvreur du Canada, Jacques-Cartier, le Manoir de Limoëlou, à Saint-Malo, France, afin de le transformer en musée.

Le début d'une nouvelle ère: 1984 - 2008

En 1984, à la suite du décès de M. Stewart et afin d’honorer son fondateur, le Musée prend le nom de Musée David. M. Stewart. Le Musée sera alors présidé par son épouse, Mme Liliane M. Stewart. Ces années marquent le début d’une collaboration avec plusieurs musées canadiens et européens, avec la programmation d’expositions temporaires d’envergure internationale. Dès lors, le Musée présente des expositions où ses collections côtoient celles des plus grandes institutions.

Il établit également une programmation d’expositions itinérantes qui rayonnent au Canada et aux États-Unis. Reconnu par ses pairs, son personnel participe au développement de la muséologie québécoise et canadienne. Le Musée accueille alors annuellement près de 55 000 visiteurs. La clientèle scolaire représente environ 30% de la fréquentation.

Les années 2009 à 2011

Le Musée, qui occupe depuis sa fondation des bâtiments patrimoniaux du Parc Jean-Drapeau, a su tirer parti de la citation de l’Île Sainte-Hélène comme site du patrimoine par le Conseil municipal de Montréal en septembre 2007. Dans le cadre de l’Entente MCCCFQ/Ville de Montréal, une somme de 4,5 millions provenant du Bureau du patrimoine de la Ville de Montréal est attribuée à la Société du Parc Jean-Drapeau pour la restauration et la mise en valeur du patrimoine de l’île. Ce projet de mise aux normes du bâtiment a des incidences majeures sur la réorganisation des espaces et des fonctions fondamentales du Musée. Parallèlement aux travaux, le Musée procède à la refonte de son exposition, laquelle privilégiera la relation de l’histoire générale avec celle de l’Île Sainte-Hélène et de son patrimoine.

C’est ainsi qu’un Musée Stewart entièrement renouvelé a rouvert ses portes le 29 juin 2011 et a procédé à son inauguration officielle et au vernissage de sa nouvelle exposition Histoires et Mémoires,  le 31 août 2011.

La pérennité du patrimoine : 2012 - 2015

Depuis 2013, le Musée Stewart rend sa cour accessible au public lors de ses jours d’ouverture. Les visiteurs peuvent profiter d’aires de pique-nique, de jeux extérieurs et d’un point de vue magnifique au bord de l’eau.  Parallèlement, le Musée bonifie son offre muséale et offre désormais trois expositions durant la saison estivale et au-delà de cette période. Il est possible de visiter deux expositions temporaires, dont une extérieure, ainsi que l’exposition permanente.

Le 1er juillet 2013, l’entente de regroupement du Musée Stewart avec le Musée McCord a été conclue pour renforcer les liens entre les deux musées et assurer la pérennité du patrimoine historique montréalais et canadien.

Le 5 mai 2014, la mécène Mme Liliane Stewart décède à l’âge de 85 ans. Elle aura notamment laissé sa marque dans le milieu culturel par le truchement de deux musées montréalais : le Musée Stewart et le Musée des arts décoratifs de Montréal, dont les collections sont maintenant exposées dans le pavillon Liliane et David M. Stewart du Musée des beaux arts de Montréal.

Puis, le 2 juillet 2015, le Musée a célébré ses 60 ans depuis son inauguration en 1955.

La fin du musée : 2021

Le Musée Stewart est fermé définitivement depuis le 16 février 2021. Sa collection, intégrée à celles du Musée McCord depuis le regroupement des deux musées en 2013, continue d’être conservée et diffusée notamment par l’entremise par l’entremise des expositions et de la nouvelle plateforme Collections en ligne lancée en 2022.

Suivant la fermeture du Musée Stewart et le rapatriement de ses collections dans les réserves du Musée McCord, ce dernier est renommé Musée McCord Stewart pour reconnaître la contribution inestimable de David M. Stewart, fondateur du Musée Stewart en 1955, et de Liliane M. Stewart, qui a présidé le conseil d’administration de ce Musée pendant près de 30 ans.

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